Version anglaise

(GIF)Jean Paul Duc et Association Epernon Patrimoine et alentours
Carriers et meuliers de la région d'Epernon
Edition Mairie d'Epernon - Idéogram
ISBN 2-87933-001-7
2005, 160 p.

Cette brochure de 160 pages imprimées pour l'ouverture du Conservatoire des meules et pavés du bassin d'Epernon se divise en cinq parties ; les extractions du grès, la fabrication des meules, l'aspect social, les outils et en annexe les sociétés de secours, bibliographie, la liste des exploitants.

Il y a fort peu de temps, les carrières de fabrication de meules ou de pavés de grès s'arrêtaient, les bruits cessaient, les poussières aussi, maintenant de nouvelles usines ont pris la place, le souvenir éteint jusqu'alors, se rallume. Les carrières de pavés de grès sont anciennes, préhistoire, Moyen-Âge, renaissance, et tout à coup une première grande animation va avoir lieu, la construction de l'aqueduc qui devait conduire les eaux de l'Eure vers Versailles, les pavés des rues de Paris. Des travaux annexes aux pavés se font jour : auges à cochons, et même des meules pour les fabriques de cidre locales.

Quant aux meules, quelques légères localisations antérieures au 19° siècle n'ont jamais fait penser à un avenir des plus importants. Et puis le train est venu, les carriers de la Ferté-sous-Jouarre cherchaient à consolider leurs positions et c'est là qu'intervient un carrier du nom de Joseph Theil qui, par instinct ou peut être, nous n'avons pas résolu le problème, serait en réalité tout simplement un VRP de la Société Générale Meulière (SGM), proposa des échantillons qui furent jugés de très bonne qualité.

Dès cet instant, ce fut une ruée, les premières meules tirées des coteaux de Villiers-le-Morhier (dénommée de Maintenon) n'étaient pas, il faut le signaler de très bonne qualité mais au fur et à mesure que l'on s'approchait d'Epernon, la qualité se bonifiait. Sur les hauteurs de Saint-Lucien, les pierres servirent lors des diverses expositions universelles à partir de 1849, à faire les cœurs des meules pour les sociétés Gaillard, Roger-fils ou Dupety-Orsel. Les diverses sociétés fertoises envoyaient de plus en plus de personnels, la population des carriers atteignaient alors la moitié de la population.

Une population qui était pauvre, de santé précaire pour cause de maladie, d'alcool, et dont la durée de vie était des plus courte. De plus, la proximité de la région parisienne amenait un certain nombre d'interdits de séjour, de là pour la ville une renommée des moins désirée. A la Ferté, les sociétés ferment leurs portes après la Seconde guerre mondiale. A Epernon la première à leur emboîter le pas est Dupety-Orsel, ses meules ayant été abîmées par les allemands qui firent du feu dans les oeillards ; la SGM que madame Colmont avait préservée, se relevait difficilement pour aller jusqu'à reprendre les ouvriers de la société dissoute de La Ferté avant d'être à son tour reprise par la SOCAM de Chartres.

Restait alors la société Abrasienne qui à partir d'émeri, de galets de silice, de ciment, achrômine… faisait des meules composites. 1964 a failli être la fin, mais la société SA Joyeau la racheta et elle reprit vigueur mais quitta Epernon en 1970.

Cette fois-ci c'était la fin. .

 



Copyright © 2006 Larhra| Alain Belmont| Meulières.eu, M.S.H. Alpes-BP 47-38040 Grenoble Cedex 9|
       
Les partenaires de Meulières.eu
Fédération  Des Moulins de France | Fédération française des Associations de sauvegarde des moulins | Römisch-Germanisches Zentralmuseum | MSH-Alpes| Moleriae : La Ferté-sous-Jouarre | The International Molinological Society|